
Avant tout, il faut bien comprendre qu’une SCPI sans aucun frais est impossible à trouver aujourd’hui. En effet, la société de placement doit se rémunérer d’une façon ou d’une autre, afin de couvrir ses charges d’entretien du patrimoine immobilier qui peuvent être importantes. Oubliez donc les SCPI sans frais, cela n’existe pas.
En revanche, on peut trouver aujourd’hui des SCPI sans frais de souscription. C’est ce modèle récent qui a été développé par certaines plateformes et qui consiste à supprimer partiellement ou totalement les frais de souscription. Aussi, certaines sociétés de placement pratiquent des opérations de promotion leur permettant d’afficher des frais relativement bas pendant une courte période, mais qui ne reflètent pas la réalité habituelle de la SCPI.
Chaque SCPI dispose de sa propre politique de frais, organisée en fonction de l’ensemble de ses charges. Il faut donc comparer minutieusement le modèle de chaque SCPI et les différents frais supportés, directement ou indirectement, par l’investisseur.
Une SCPI qui pratique une politique zéro frais de souscription présente certainement des avantages, tant pour l’investisseur que pour la société de placement :
L’absence de frais de souscription présente donc des avantages certains pour la société de placement et pour l’investisseur, qui retrouve leurs intérêts satisfaits dans cette pratique.
Néanmoins, le modèle d’une SCPI sans frais de souscription n’est pas nécessairement bon signe, il peut y avoir des inconvénients à ce modèle développé récemment :
Alors oui, une SCPI sans frais de souscription, c’est possible. Mais attention à ne pas se faire berner par la contrepartie qui peut parfois être salée.

L’investissement immobilier s’est fortement démocratisé ces dernières années, notamment grâce au rôle important qu’ont pris les SCPI dans ce secteur à terme. Une Société Civile de Placement Immobilier, c’est une plateforme qui vous permet d’investir dans différents projets immobiliers très diversifiés. La société récolte des fonds provenant des investisseurs, lui permettant ainsi de financer les projets qu’elle a soigneusement sélectionnés au préalable.
L’investisseur obtient des parts de la SCPI, lui permettant de percevoir un rendement tout en déléguant la gestion immobilière à la société. L’accessibilité sur une plateforme SCPI est très simplifiée, ce qui permet d’élargir au maximum le champ des investisseurs potentiels. Il faut noter que l’investissement en SCPI peut être liquide car les plateformes permettent généralement d’acheter ou de revendre ses parts à terme.
Pour en savoir plus sur les SCPI, vous pouvez consulter cet article : SCPI, connaître les risques et les rendements de cet investissement.
Le processus d’investissement a été grandement simplifié par les plateformes. L’opération se déroule en ligne et implique généralement les étapes suivantes :
Les sociétés de placement appliquent principalement deux types de frais, qu’il convient de bien saisir pour comprendre la façon dont ils impactent vos placements : les frais de souscription et les frais de gestion. En effet, ils peuvent réduire, à terme, les performances d’un investissement de façon assez importante, et ils varient parfois fortement d’une SCPI à une autre.
Une commission élevée viendra naturellement réduire le rendement global d’un investissement dans ce type de société de placement. C’est pourquoi au moment du choix de la SCPI dans laquelle vous souhaitez investir, il convient d’accorder une importance particulière à la comparaison des différents frais imposés par les SCPI sur le marché.
Les frais de souscription sont le premier type de frais appliqué par les SCPI dans le modèle classique. Ils sont directement compris dans le prix de la part, mais leur pourcentage est clairement indiqué dans les informations données par la société. En moyenne, l’importance des frais de souscription est de l’ordre de 7 à 12%. Ces commissions permettent principalement de financer les coûts relatifs à l’achat d’un bien, comme la recherche ou la rémunération des intermédiaires.
Attention, il faut distinguer les frais de souscription des frais d’entrée. Les frais de souscription sont supportés par l’investisseur au moment de la revente de sa part, le pourcentage étant appliqué sur la valeur de revente de la part. Les frais d’entrée sont eux déduits directement au départ de l’opération d’investissement.
L’investisseur en SCPI ne supporte aucun poids de gestion. En effet, la SCPI s’occupe de toute la gestion immobilière et doit donc faire face à l’ensemble des frais qui y sont attachés. Par exemple, elle finance l’entretien des biens mais s’occupe également des opérations plus courantes comme l’état des lieux.
Ces actions mises en place génèrent des coûts que la société de placement répercute indirectement sur les investisseurs. En pratique, ils sont directement ôtés des loyers que la société perçoit, le taux de distribution prenant donc en compte les frais de gestion. En règle générale, les commissions de gestion oscillent entre 10 à 15%.
D’abord, on retrouve souvent les frais d’acquisition. Ils correspondent aux frais appliqués par la société quand elle fait l’acquisition d’un bien immobilier. L’investisseur le supporte indirectement car il est retenu sur l’argent perçu à travers les performances du patrimoine immobilier, servant ainsi à rémunérer la société de placement lorsqu’elle achète un actif immobilier.
Ensuite, on peut retrouver le suivi de travaux. Les SCPI doivent entretenir leur patrimoine immobilier et souvent réaliser des travaux pour assurer les bonnes performances de leurs biens. Ils sont aussi supportés indirectement par les investisseurs, et représentent un pourcentage sur le montant des aménagements entrepris.
Aussi, les SCPI peuvent appliquer des frais de retrait. Ils sont appliqués sur la cession d’une part lorsque l’investisseur ne respecte pas un certain délai minimum de détention d’une part. Ce délai peut être fixé à 3 ans, 5 ans ou plus et lorsqu’un investisseur souhaite se séparer de sa part avant ce délai, il supporte les frais de retrait, s’élevant en moyenne entre 3% et 5%.
Concernant les frais de souscription, il est important de comprendre la façon dont ils impactent votre rendement. Leur importance varie selon les SCPI mais le mécanisme est toujours le même, en voici un exemple :
Mais maintenant, admettons que je souhaite revendre mes parts, je subis donc les frais de souscription :
On voit donc que les frais de souscription sont directement supportés par l’investisseur au moment de sa sortie du capital de la société de placement. Le montant des frais de souscription est fixe, c’est-à-dire qu’il ne dépend pas de l’argent investi. La société va donc investir directement le montant des placements diminué des frais de souscription, ce qui réduit donc l’investissement effectif quand les commissions sont élevées.
Ensuite, il est question de frais de gestion. Comme mentionné précédemment, ils correspondent à un pourcentage directement retenu par la SCPI sur les loyers perçus. La société de placement conserve ce pourcentage des loyers pour financer les différentes phases de gestion de son patrimoine immobilier. Ils sont donc supportés indirectement par l’investisseur.
Leur compréhension est cruciale car ils ne sont pas souvent en dessous de 10%, ce qui représente donc beaucoup d’argent. Attention, il faut bien saisir que le taux de distribution ne dépend pas uniquement de l’importance d’une commission de gestion mais de beaucoup d’autres variables comme notamment le montant de l’argent perçu grâce aux performances du patrimoine immobilier.

Avec un total de 92 actifs, la SCPI Iroko Zen compte des biens dans 5 pays européens, dont la majorité est située en France. En 2022, le taux de distribution d’Iroko Zen s’était établi à 7,04% en moyenne, dépassant ainsi l’objectif initialement prévu de 5,5%. Pour acquérir une part d’Iroko Zen, il vous faut débourser la somme de 200€.
Concernant les frais, cette SCPI n’affiche donc aucun frais de souscription, mais avec des frais de gestion qui s’élèvent à 12% HT du montant des loyers perçus. On distingue aussi d’autres commissions comme les frais d’acquisition de 3% s’appliquant sur le prix d’acquisition d’un bien immobilier.
Fondée en 2019, la SCPI Novaxia Neo affiche une capitalisation de 141M€ en 2021, qui s’articule autour de 2 371 associés. Sa stratégie d’investissement est dite « diversifiée » et couvre beaucoup de types de biens dans la pierre (hôtels, bureaux, commerces, etc.). En 2022, Novaxia Neo affichait un taux de distribution de 6,33% en moyenne pour ses 35 actifs immobiliers. Le prix de la part est fixé à 187€.
Concernant ses frais, cette SCPI n’affiche aucun frais de souscription, mais des frais de gestion particulièrement élevés, à savoir 18% TTC. A noter que Novaxia Neo dispose du label ISR (Investissement Socialement Responsable).
Également créée en 2019, la SCPI Altixia Commerces dispose d’un patrimoine immobilier composé de 22 actifs, principalement situés en France. Ses biens affichent un taux d’occupation de 86,50%, ce qui indique que le potentiel total des loyers n’est exploité qu’à 86,50%. Pour acquérir une part d’Altixia Commerces, il faut débourser la somme 203€.
La SCPI Altixia Commerces réduit au maximum ses frais de souscription qui ne sont pas nuls mais très faibles, à savoir 2,5%. Les frais de gestion annuels sont établis à 18% TTC du montant des loyers perçus. Tout comme Novaxia Neo, Altixia Commerces dispose du label ISR.
Toute jeune SCPI, Remake Live a été créée en 2022. Avec un très fort dynamisme dans le secteur, elle compte aujourd’hui 2 138 associés pour une capitalisation de 332 millions d’euros. En 2022, elle a présenté un très séduisant taux de distribution de 7,64% en moyenne, qu’elle espère stabiliser pour l’année 2023. Ce taux de distribution est généré par un patrimoine immobilier composé de 26 immeubles, et un taux d’occupation de 100%.
Concernant sa rémunération, elle n’applique aucun frais de souscription, mais impose d’un autre côté des frais de gestion annuels de 15% HT (18% TTC). Elle présente aussi le label ISR.
Comme nous l’avons vu, choisir la SCPI dans laquelle investir demande un processus de réflexion pour aboutir à un investissement dans une société de placement qui correspond à vos objectifs, qu’ils soient financiers ou autres. La comparaison de certains critères est indispensable, en voici quelques-uns :
Les frais réduisent le rendement, directement ou indirectement, et l’investisseur doit en être conscient. Qu’ils soient de souscription, de gestion ou d’acquisition, ils sont clairement indiqués dans le bulletin d’information de la société, obligatoirement publié sur le site internet de celle-ci.
Pour choisir sa SCPI, comparez donc les commissions que les différentes sociétés appliquent, en portant une attention particulière à celles qui pratiquent la politique zéro frais de souscription, souvent compensée par la présence d’autres frais.
Le rendement est l’objectif principal de tout investissement, son degré d’importance dépend ensuite des préférences de chacun. Mais fondamentalement, un investisseur en SCPI va rechercher un rendement grâce au secteur de l’immobilier très attractif.
Le rendement en SCPI est exprimé par le taux de distribution, c’est-à-dire la part des loyers perçus, sous déduction des différents frais appliqués, reversée à chacun des associés ayant acquis des parts de la SCPI. Il peut être tout aussi intéressant de s’intéresser au taux d’occupation financier, défini comme le degré d’exploitation du potentiel total des loyers que peut générer le patrimoine immobilier.
Toutes les SCPI n’ont pas la même stratégie d’investissement. En effet, certaines sociétés misent sur la diversification de leur patrimoine immobilier, tandis que d’autres vont se spécialiser sur un certain type d’actif. Aussi, des sociétés vont prioriser des placements socialement responsables.
Cette stratégie d’investissement doit être alignée avec vos objectifs et vos valeurs : il est idéal de se retrouver dans la stratégie mise en place.
Le modèle récemment développé d’une SCPI sans frais est à première vue très intéressante pour tout investisseur désirant générer un rendement maximal. Il supporte moins de frais et peut donc espérer de meilleures performances.
Néanmoins, ce modèle n’est attractif qu’à condition que cette suppression de frais ne soit pas compensée par la présence ou l’augmentation d’autres frais, comme les frais de gestion notamment.